Cinq pièges à éviter quand on se lance dans l’éducation à domicile

Que vous soyez en pleine réflexion sur l’éducation à domicile, que vous ayez déjà entamé les démarches à cet effet, ou que vous soyez tout nouveau dans cette aventure, vous êtes certainement partagé entre l’excitation et les questionnements… et c’est tout à fait normal! Vous désirez donner le meilleur à vos enfants, et vous avez tout ce qu’il faut pour. Soyez-en assuré.

Cependant, vous aimeriez peut-être pousser votre réflexion. C’est pourquoi nous avons répertorié pour vous cinq pièges à éviter afin de vous orienter dans votre quotidien de parent-éducateur. Bien entendu, certains peuvent différer selon votre situation familiale, votre contexte et votre fonctionnement. À vous de vous faire votre avis!

1. On ne peut pas TOUT faire… et c’est correct!

L’une des principales préoccupations auxquelles vous ferez face, c’est probablement le fait de vouloir TOUT faire. Vous avez dressé des listes de livres, réservé plusieurs ouvrages à la bibliothèque, enregistré une cinquantaine de sites Web dans vos favoris… en d’autres termes, vous êtes super bien équipé! Cela dit, en les parcourant, il se peut que vous vous sentiez vite submergé.

Classez-les par thème, par période et gardez-en seulement quelques-uns. Vous compléterez par la suite si nécessaire.

2. Suivre beaucoup (trop) de parents-éducateurs expérimentés sur les réseaux sociaux

Vous avez commencé à suivre des parents-éducateurs sur les réseaux sociaux puis, de fil en aiguille, vous vous êtes retrouvé avec une vingtaine de comptes dont les stories et les publications diverses et variées animent quotidiennement votre fil d’actualité. Où donner de la tête? Ils sont tous aussi intéressants les uns que les autres… En réalité, ce qui peut sembler un avantage peut vite devenir un piège!

Conservez les notifications des pages qui vous parlent vraiment et désactivez les autres. Vous les aurez toujours sous le coude pour compléter, au besoin.

3. Définir un horaire (très) fixe

Quelle fierté de définir un horaire fixe afin de s’assurer d’avoir des journées bien remplies et sans perte de temps! Pas si vite… Bien que cela puisse sembler rassurant à certains égards, il peut rapidement devenir une véritable source de stress. Cinq minutes de retard parce que le plus jeune n’a pas fini son déjeuner, dix parce que le plus grand tarde à finir son exercice de maths, et hop! Il n’en faut pas plus pour que l’horaire devienne alors une source de tensions.

Pour éviter ces désagréments, optez simplement pour un « horaire sans heures », si vous ressentez le besoin de planifier votre semaine. Vous pouvez déterminer l’ordre des matières que vous souhaitez voir pour chaque journée de la semaine, sans plus de détails. Cela sera bien plus profitable pour toute la famille!

4. Planifier TOUS les apprentissages 

Avoir une idée précise des apprentissages que l’on souhaite aborder avec ses enfants, c’est bien, mais laisser place aux aléas et se laisser porter par le quotidien, c’est encore mieux! En effet, il peut être rassurant de planifier les lectures, les exercices, les sorties, etc. Cela permet d’être certain de ne rien oublier. En quelque sorte, c’est atteindre une certaine tranquillité d’esprit.

Cela dit, il est bien rare de voir que ce qui est noté sur le papier se réalise à la lettre. La pratique ne reflète pas systématiquement la théorie! Il est possible que votre enfant se lève avec une fervente envie de faire des expériences de sciences plutôt que de plancher sur les exercices que vous aviez soigneusement sélectionnés au préalable. Qu’il préfère lire son roman d’une traite jusqu’à la fin, plutôt que les quelques pages que vous aviez notées afin d’enchaîner sur une autre matière. 

Notez les grandes lignes de ce que vous désirez faire avec votre enfant. Si cela n’est pas fait le jour J, ce sera le lendemain… ou le surlendemain! Cultivez les intérêts de vos enfants et observez-les évoluer avec passion dans leurs avenues!

5. Culpabiliser dans des temps difficiles

Un jour difficile, puis un deuxième, puis une semaine complète… Humeur maussade, démotivation croissante, perte de complicité… Quelle que soit la durée de ces moments, et peu importe leur cause, gardez en tête que rien n’est parfait! Des épreuves, on en connaît tous, dans toutes les sphères de la vie. Cependant, il faut s’efforcer de relativiser, afin de ne pas sombrer dans une spirale où s’entremêlent tristesse et doute.

Rappelez-vous! Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir ce mode d’éducation? Pourquoi avoir pris ce tournant majeur dans votre vie? Vos raisons sont certainement totalement axées sur le bien-être de vos enfants! Passer beaucoup de temps avec eux, leur donner un rythme de vie basé sur leurs besoins et intérêts, leur offrir une liberté inégalable, les voir évoluer et grandir chaque jour, sans pression de temps! Il y en a certainement d’autres.

Quoi qu’il en soit, vous avez fait ce choix pour VOUS, VOS enfants et VOTRE famille. Et en accomplissant une multitude d’activités avec eux, vous leur offrez des souvenirs mémorables qui forgeront leur personnalité et leur avenir au fil du temps, jusqu’à l’âge adulte, et bien au-delà.

Gardez ces raisons en tête et partagez vos difficultés avec votre groupe de soutien local, si vous en ressentez le besoin. Vous trouverez sans aucun doute des familles ayant traversé des moments similaires.

Bref...

Voilà! Vous connaissez maintenant quelques pièges que vous rencontrerez peut-être dans votre quotidien d’apprentissages en famille. Certains vous ont probablement plus marqué que d’autres, et vous en trouverez peut-être de nouveaux au fur et à mesure que vous avancerez dans cette aventure. Cela sera le reflet de votre expérience propre, mais possiblement de celle d’autres parents-éducateurs.

Peu importe, l’essentiel est de ne pas se laisser submerger par ces embûches et de trouver des solutions. Il n’y a pas une seule bonne façon de faire… En réalité, il y en a autant que de familles qui pratiquent l’éducation à domicile!

Le quotidien des apprentissages en famille est riche, passionnant et source d’ajustements perpétuels. Ce ne sont pas seulement nos enfants qui grandissent, mais nous aussi, en tant que parents-éducateurs. Nous nous remettons sans cesse en question afin de revoir nos façons de faire. Loin d’être une faiblesse, cela est une force qu’il nous importe de cultiver pour évoluer dans notre rôle fondamental de parent-éducateur et ainsi accompagner un peu mieux chaque jour nos enfants.

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