Nous ne vous apprenons rien en vous disant que les examens ministériels, imposés à nos jeunes depuis cette année, monopolisent toujours la conversation à travers les groupes Facebook de parents-éducateurs. Merci encore à tous les parents qui ont participé à la campagne de plaintes concernant ces épreuves. La voix des familles éducatrices a été entendue!

Voici les grandes lignes des derniers développements:

Rencontre avec Marwa Rizqy

L’AQED a eu l’occasion de s’entretenir avec Marwa Rizqy, députée de St-Laurent et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’éducation. Elle est solidaire à notre cause. Mme Rizqy a accepté de poser des questions en notre nom lors de l’étude des crédits budgétaires le 4 mai dernier. Les réponses de M. Roberge se font toujours attendre. Il a préféré répéter que l’obligation de passer les examens ministériels favorise la diplomation alors que c’est tout le contraire! Voyez par vous-même!

Direction de l’enseignement à la maison

La DEM a confirmé que les résultats des épreuves ministérielles du primaire et de 2e secondaire ne serviront à rien. Question de ne pas déformer le message, voici les mots exacts:

Concernant les épreuves ministérielles du primaire et de 2e secondaire, aucun résultat n’est transmis au Ministère, ni pour les élèves en présentiel, ni pour les enfants en enseignement à la maison. Si le Ministère demande un échantillonnage des épreuves complétées pour fin de recherche et d’analyse, il s’assure que les copies reçues soient anonymisées. 

Concernant les épreuves ministérielles en sanction des études (4e et 5e secondaire), la plupart de ces épreuves sont corrigées directement par la Direction de la sanction des études (DSÉ). Les résultats sont ajoutés au dossier de l’élève ou de l’enfant et un relevé des imprimés et posté à l’élève ou à l’enfant. Les seules personnes ayant accès à ces épreuves complétées doivent avoir une raison valable et être préalablement autorisées par la DSÉ. D’aucune façon la DSÉ n’est autorisée à partager à la DEM ni la liste des présences aux épreuves ni le résultat de ces épreuves pour les enfants qui reçoivent un enseignement à la maison. Les résultats des épreuves ministérielles ne servent aucunement à valider la présence d’un enfant à une séance d’épreuve.

Que dire de plus?

Témoignages

L’AQED est à la recherche de témoignages de familles éducatrices concernant les préjudices subis à cause de l’obligation de soumettre nos enfants aux examens ministériels. Nous en avons déjà reçu quelques-uns :

  • Une famille, dont un parent est immunodéprimé, doit être très prudente. Les contacts, lorsque leur enfant participera à des activités préparatoires et fera l’examen, mettront ce parent à risque. Sans compter le poids que ce risque met sur les épaules de cet enfant.
  • Un parent refuse que l’examen soit effectué dans l’établissement où sa fille a subi une agression physique. Elle a été retirée de l’école à cause de tout ceci. Maintenant, elle doit quand même la forcer à y retourner ! 
  • Un jeune a de graves troubles d’apprentissage et dispose du double du temps pour compléter les examens. C’est la raison principale pour laquelle il a été retiré de l’école. Il devait rentrer en classe une heure avant les autres pour commencer un examen, et rester pendant tout le dîner pour le compléter. Imaginez presque qu’une journée complète à faire un examen, sans pouvoir sortir pour le dîner, et qu’en fin de compte ça ne compte pour rien !

Votre famille subira des préjudices dus aux examens ministériels ? Merci de partager votre témoignage avec nous à l’adresse administration [at] aqed.qc.ca. Nous conserverons votre anonymat, à moins que vous nous indiquiez que vous êtes à l’aise à témoigner ouvertement. N’oubliez pas de transmettre votre plainte au Protecteur du citoyen

Prochaines étapes

Quelle est la prochaine mission? Nous vous demandons de bien vouloir vous faire ambassadrices et ambassadeurs des actions de l’AQED auprès de votre entourage et à travers les réseaux sociaux. Encouragez les parents éducateurs, et tous ceux qui supportent notre mission, à devenir membre de l’AQED. Plus notre voix est forte, plus nous avons le pouvoir d’influencer. 

Nous devrons convaincre la population du bien-fondé de nos démarches. Parlez autour de vous des raisons pour lesquelles les examens ministériels ne constituent pas une bonne manière d’évaluer nos jeunes. Faites connaître les injustices et les inégalités dont vous et vos enfants êtes victimes. Plus il y aura de gens qui nous soutiennent, plus nous aurons de chance de voir le gouvernement fléchir.

Merci!