Les avantages de l’école à domicile pour les jeunes athlètes

volleyball-1560578_1920

La pratique d’un sport offre plusieurs bénéfices pour les jeunes… et pour les parents! Bouger, c’est bon pour le corps et l’esprit. Ça amène un équilibre de vie, permet une meilleure concentration, sécrète l’hormone du bonheur et bien plus! Les motivations de pratiquer un sport sont multiples, que ce soit dans le simple but de faire bouger nos petits énergiques, de développer leurs capacités motrices ou de se faire de nouveaux amis à travers un intérêt. À chacun.e son motif!

La majorité des familles-éducatrices peuvent profiter de plus de temps libre, ce qui permet d’explorer, de s’exprimer, d’aller à la rencontre de soi, de développer la persévérance, la confiance et la gestion des émotions à travers un sport, le tout dans le plaisir. Que ce soit une activité individuelle ou en équipe, que ce soit de la gymnastique, du football, du taekwondo, de la natation, de la danse, de l’escrime, du frisbee ultime, du vélo de montagne, du patinage de vitesse, du volleyball, du karaté, de la ringuette, du soccer, de la course à pied, de la nage synchronisée, de l’aviron, de l’équitation, de la planche à roulette, du tri et biathlon, du BMX ou du ski de fond (you name it!), il y a là un vaste terrain de jeu à explorer, un sentier de plaisir pour tou.te.s!

Parmi les 2 000 jeunes des familles membres de l’AQED, il y en a qui ont leur sport récréatif dans la peau, au point de vouloir adopter un style de vie qui laisse une place quotidienne à la pratique de leur sport. Leur engagement est fort et ils ont l’occasion de relever des défis! Être un « homeschooler » présente plusieurs avantages quand votre jeune nage comme un poisson-volant ou qu’il fend la glace à toute vitesse une fois sur ses patins.

Un des avantages, le plus important même, est de permettre à votre jeune de ne pas couper dans ses heures de sommeil. Oui, les athlètes qui vivent l’instruction en famille (IEF) peuvent se permettre d’avoir ce beau grand luxe de dormir de tout leur saoul pour récupérer des entraînements ou compétitions. C’est primordial afin de bondir comme un ballon à l’entraînement suivant!

Un second bénéfice est que le jeune d’école à la maison a accès à une souplesse d’horaire pour ses périodes d’apprentissage, ce qui lui permet de mieux concilier son temps avec ses entraînements. De plus, le rythme d’apprentissage du jeune est mieux respecté que dans un programme de sport-études où, par exemple, il lui est exigé de suivre les apprentissages à une cadence accélérée tout en atteignant et maintenant des performances académiques élevées pour rester dans la course. D’ailleurs, malgré les déplacements requis pour se rendre aux compétitions, les études peuvent se poursuivre. En IEF, l’école est partout où l’apprenant.e se trouve!

Et un bonus: malgré les études et les entraînements, il reste encore de la place pour que le jeune développe d’autres passions. Et si sa passion ultime et unique est la pratique de son sport, que les jeux olympiques sont visés? L’un des points les plus intéressants en contexte d’école à la maison est que, selon la nature du sport, il suffit d’intégrer la pratique au quotidien pour permettre à votre jeune de développer ses compétences, tout comme vous le feriez pour la séance de mathématique ou la leçon de piano.

Malgré votre super programme de coach maison, votre jeune esprit sportif en redemande tout en désirant poursuivre son cheminement d’école à la maison? Informez-vous auprès de la fédération sportive de votre région ou intégrez-le dans un club sportif. Vous pourriez être surpris d’y découvrir encore d’autres avantages!

Témoignage 

Le portrait de la famille de Sophie Dufresne est plutôt atypique. Tantôt à l’école, tantôt à l’école-en-bateau, tantôt à l’école en voyage ou comme expatriée. Parfois de connivence avec l’école où les enfants étaient scolarisés, avec de fabuleux échanges!

« Depuis septembre, nous avons largué les amarres avec le système scolaire afin d’offrir plus d’entraînements, de rencontres sportives et d’expérience à l’étranger à nos petits athlètes. En effet, deux de nos enfants, Miko et Maëva, ont le statut d’athlète-espoir de leur fédération », explique Sophie.

Elle écrit : « Avec les entraînements de leurs quatre équipes sportives (locales, régionales et provinciales), les entraînements privés deux fois par semaine, les rencontres sportives partout au Québec et aux États-Unis, dont une participation pour Maëva au camp d’entraînement à Cuba avec des membres de l’équipe nationale canadienne, il était vraiment plus facile de gérer tout ça en faisant l’école-maison. Cela nous permet de leur offrir toutes ces opportunités ».

Miko et Maëva ont fait une année de sports-études en baseball dans les Laurentides. Avec les horaires d’entraînement à l’extérieur des heures de classe et un autre enfant scolarisée au primaire, cela représentait pour la famille entre 15 et 20 heures de transport chaque semaine. En plus des journées à l’école, des entraînements et des devoirs, il fallait ajouter les pratiques et parties se déroulant les fins de semaines d’automne et de printemps. C’était du mur-à-mur solide, avec beaucoup trop de fatigue, peu de temps de récupération et peu de performances.

Gant et balle de baseball dans l'herbe

Image par Chris Pastrick de Pixabay

Depuis septembre dernier, ils sont en mode IEF à temps plein. Non seulement la routine a changé du tout au tout, mais les performances sportives se sont améliorées et ils ont développé leurs personnes et personnalités. Leurs jeunes sont plus épanouis, moins irritables et moins fatigués. Les relations familiales en ont aussi bénéficié. L’argent économisé du sport-étude a permis de participer à des tournois aux États-Unis et à un camp de développement à Cuba avec les membres de Team Canada, en plus de permettre de payer des entraînements privés pour réellement développer l’athlète en eux. Sophie ajoute que cela a même inspiré une partie du programme scolaire de Maëva cette année, qui rêve d’avoir son centre d’entraînement plus tard. Ça leur prend environ trois heures par jour pour couvrir la portion académique de leur programme. Le reste du temps est pour les entraînements sportifs et les projets personnels : cours de météorologie, de japonais, de calligraphie chinoise, de théâtre, de pilotage, de musique… Bref, que du bonheur, autant du point de vue sportif, qu’académique et familial!

Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne sauraient refléter la position de l’AQED.

Traduit par Marie-Jo Demers