Montessori, les origines de cette méthode!

C’est d’abord les outils de manipulation qui m’ont attirée dans cette méthode. Avec le temps et en lisant une multitude de citations, je me suis mise à m’intéresser à la vie de la fondatrice de la méthode Montessori. Ce que j’ai découvert m’a beaucoup aidée à comprendre les différents choix faits dans la conception des ateliers montessoriens. Tout est cohérent dans cet univers et cela m’a profondément séduite. Je vous parlerai plus en détail de ces différents choix dans mes prochains articles, mais pour le moment parlons des origines de la méthode.

communaute-en-ligne

C’est en Italie que la méthode Montessori a vu le jour. Elle porte le nom de sa créatrice, Maria Montessori, une femme au parcours exceptionnel. Elle fût l’une des premières médecins vers la fin des années 1800. À cette époque, souvenons-nous, les croyances ne favorisaient pas les femmes pour de longues études, ce qui offrait, entre autres conséquences, une faible influence féminine dans plusieurs domaines.

C’est dans une clinique psychiatrique pour enfants où Maria a travaillé que sa méthode a vu le jour. Suite à ses observations sur la façon dont on traitait les jeunes atteints de troubles mentaux, elle s’est mise à penser à plusieurs manières de changer les choses. Elle constata que les patients de cet établissement étaient souvent laissés dans une pièce vide toute la journée, sans aucun matériel ou activité. Ils n’avaient aucune implication ou interaction avec le monde ou les gens qui les entouraient. Elle posa un regard différent sur l’enfant et documenta ses observations.

Elle a donc procédé à plusieurs changements. Tout d’abord, elle adapta le mobilier afin qu’il soit adéquat et utilisable pour les enfants de tous âges. Elle apporta ensuite des changements à l’environnement en ajoutant des éléments de la nature comme des fleurs et des plantes, afin d’embellir leur milieu de vie mais aussi pour les mettre en interaction avec le monde du vivant et les soins à lui apporter. Par la suite, afin de favoriser l’implication de chacun et de saisir l’intérêt de ceux-ci pour les apprentissages académiques, elle mit en place différents ateliers : de vie pratique, sensoriels, de lecture, d’écriture, de langage, de géographie, de mathématiques et d’histoire. Par la stimulation de tous leurs sens, les enfants arrivaient à maîtriser des notions qui jusque-là leurs étaient inaccessibles. C’est que la méthode Montessori se base sur la vision que chaque enfant naît avec une soif d’apprendre et une curiosité naturelle qui le poussent, selon ses intérêts, à tester, vérifier, élaborer, s’approprier, collaborer… Il naît complet! Il est avide de savoir et c’est dans un environnement riche, sécuritaire et varié qu’il pourra repousser les limites de son savoir. En étant activement impliqué dans ses apprentissages, l’enfant s’approprie les notions les plus complexes. Il peut les explorer par ses divers sens et comprendre de lui-même le monde qui l’entoure. Il n’est plus spectateur, mais acteur de son parcours. L’adulte a un rôle de guide et non de savoir absolu, ce qui favorise une relation de bienveillance. Fait surprenant : lors de l’ouverture des premières institutions Montessori, Maria n’engageait que des gens issus de milieux autres que celui de l’enseignement afin de ne pas altérer sa méthode!

Grâce à la détermination de cette femme et à la documentation qu’elle a faite au fil des ans, elle nous laisse un héritage précieux et ses outils sont toujours d’actualité. Il ne reste qu’à l’adapter un peu à la réalité de l’éducation à domicile!

 


Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que leurs auteurs et ne sauraient refléter la position de l’AQED.

Traduit par Arkiva Bacovcin