Vous devez être membre pour voir cet article ou pour participer à cet événement!

Découvrir les avantages

Position de l’AQED – Évaluation par le titulaire d’une autorisation d’enseigner

Blog Banner for Website Content (8)

Bonjour,

Depuis quelques semaines, le document de la Direction de l’enseignement à la maison (DEM) concernant les exigences relatives à l’évaluation par le titulaire d’une autorisation d’enseigner est envoyé aux familles qui ont déclaré faire ce choix. À la première lecture, ce document semble très exigeant, tant pour la famille que pour le titulaire qui va faire l’évaluation. Voici les explications et la position de votre association sur ce sujet.

Le premier point que nous tenons à souligner est que nous n’avons pas la même interprétation que la DEM sur l’objectif de l’évaluation. Considérant que le règlement stipule que le choix du mode d’évaluation doit permettre au parent de « suivre la progression de son enfant », notre position est d’affirmer que l’évaluation, son objectif et son résultat doivent être discutés entre le parent et l’enseignant. Par exemple, peut-être que le parent souhaitera une photo du niveau de connaissance et des compétences au moment de l’évaluation, ou peut-être qu’il souhaitera plutôt que le titulaire se prononce sur la progression de l’enfant depuis le début de l’année. Par conséquent, les exigences de la DEM nous semblent être de l’ingérence.

Concernant la présence de l’enfant, il n’y a pas de spécificité à ce sujet, à part le fait que l’enfant doit être présent. Il est donc possible d’interpréter ce point de plusieurs manières : l’enfant passe des examens commandités par le titulaire, l’enfant présente un portfolio au titulaire, l’enfant a une discussion avec le titulaire, l’enfant fait un signe de la main à la caméra pendant que le parent discute avec le titulaire, etc.

Les outils d’évaluation sont choisis par le titulaire. Celui-ci peut donc choisir des outils ne permettant qu’une évaluation descriptive et qualitative, tels qu’une entrevue avec les parents et l’enfant, un portfolio, des traces d’apprentissage, etc.

L’évaluation doit viser une « évaluation des apprentissages en fonction des attentes des programmes d’étude du cycle dans lequel serait l’enfant s’il fréquentait l’école » et le résultat de l’évaluation doit indiquer « le niveau de développement des compétences de l’enfant pour chacune des compétences et des matières évaluées en fonction du niveau dans lequel serait l’enfant s’il fréquentait un établissement scolaire ». 

Un enfant dans le système scolaire peut être dans un niveau différent de celui habituellement fréquenté par les enfants de son âge. Nous considérons donc que ces sections réfèrent au niveau annoncé par les parents-éducateurs dans le projet d’apprentissage en début d’année.

Ensuite, la mention des compétences, des matières évaluées ainsi que des programmes d’étude est consistante avec l’interprétation du règlement par la DEM consistant à exiger des parents-éducateurs une reproduction du modèle scolaire, ce que nous estimons inapproprié (voir notre message à ce sujet).

Ceci étant, le titulaire, de par son brevet, a la capacité de faire des liens entre le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ) et l’expérience éducative de l’enfant. Ainsi, le titulaire devra se prononcer sur les « attentes des programmes d’étude », soit les attentes de fin de cycle. Les cycles ayant une durée de 2 ans (sauf pour le 2ème cycle du secondaire), le résultat peut donc consister à dire si l’enfant a atteint les attentes de fin de cycle ou si celles-ci sont en cours d’acquisition.

Finalement, l’exigence de fournir des commentaires devrait être répondu à la discrétion du titulaire et ce, dans le respect de la liberté professionnelle que lui procure son brevet, décerné par le Ministère de l’éducation lui-même.

Par ailleurs, l’encadré dans le document de la DEM stipulant que les parents devront signer un formulaire de consentement à la communication de renseignements personnels pour que la DEM puisse communiquer avec le titulaire nous semble inapproprié. Nous avons donc avisé la DEM qu’il est probable qu’un bon nombre de familles refuse de signer un tel formulaire. Nous leur avons également mentionné que l’évaluation par un titulaire dans un contexte d’éducation à domicile constitue un service privé, payé par la famille, et que la tenue d’une rencontre en présence du titulaire suppose qu’il soit rémunéré et qu’il est inconcevable que des familles se voient obligées de payer un professionnel pour qu’il réponde aux questions de la DEM.

Nous avons mis à disposition pour les membres l’exemple d’un gabarit modifiable par le titulaire afin de faciliter son travail et d’aider à répondre aux exigences de la DEM. 

Comme l’année dernière, l’AQED propose une liste de titulaires pour effectuer l’évaluation de leur.s enfant.s à partir du mois d’avril. Notez cependant que chaque titulaire décide des modalités et du type d’évaluation et que l’AQED ne peut être tenu responsable du contenu et/ou des conséquences de cette évaluation, notre rôle se limitant à cette mise en lien entre les titulaires et les familles intéressées.

Si vous avez des questions, vous pouvez contacter le soutien de l’AQED. 

Le CA organisera dans les prochains jours une rencontre sur Zoom pour répondre aux questions portant sur l’évaluation, surveillez le groupe Facebook réservé aux membres!